La crise économique est là
Les gouvernements de tous les pays annoncent des plans de relance à coup de milliards. Pourtant, on peut douter des remèdes proposés. Tous ceux qui connaissent de près les dossiers de l’énergie et des matières premières savent les limites d’un modèle économique fondé sur la consommation croissante des ressources non-renouvelables, le sacro-saint marché régulant tout de lui-même.
La plupart des politiciens de tous bords ne semblent pas avoir pris la mesure des changements à réaliser et ne pensent qu’à poursuivre ce qui s’est fait jusque là. On soutient, au nom de l’emploi, l’industrie automobile et aéronautique, la pêche industrielle et l’agriculture intensive, la construction, les autoroutes, avec l’idée qu’après un mauvais moment à passer, on retrouvera la croissance d’avant.
Les solutions classiques ont échoué
Peut-on sérieusement faire confiance à ce genre de solutions quand on voit, chaque année, de nouvelles preuves de l’accélération du réchauffement climatique ? Quand on sait que le système financier international, devenu fou, n’est que très partiellement remis en cause et quand les tensions sur les prix des matières premières et des produits alimentaires sont proches de l’explosion, malgré une baisse provisoire liée à la crise actuelle.
Nos sociétés riches (une richesse bien mal partagée) devront accepter une vraie révolution pour faire face aux immenses défis qui nous attendent. Il nous faudra :
développer les solidarités pour mieux répartir les contraintes inévitables résultant des changements qui s’annoncent
réorienter massivement les activités industrielles vers le secteur des économies d’énergie, des énergies et matériaux renouvelables, avec une relocalisation des productions
repenser l’urbanisme et les modes de vie de façon à dépenser moins d’énergie pour se chauffer et se déplacer, et consommer en favorisant les productions locales et de saison.
On peut agir dans ce sens au niveau de la commune
par une politique de lutte contre les inégalités en matière de fiscalité locale, par la construction de vrais logements sociaux et l’accès facilité pour tous aux services
par des investissements orientés, vers les économies d’énergie à long terme, le soutien aux transports publics, et par des projets urbains alliant sobriété énergétique et qualité de vie
par un soutien à la création d’emplois durables et au commerce de proximité.
Oui nous le pouvons, comme on dit maintenant de l’autre côté de l’Atlantique !
Vos élus du groupe Ecologie, Solidarité et Démocratie, Mathilde Dubesset et Jean-Pierre Moy