La semaine du Développement Durable a été l’occasion de rencontres et de débats à l’initiative de la municipalité. Nous sommes favorables à tout ce qui peut aider à la prise de conscience et à l’action pour une société plus respectueuse de la planète. Les échanges sur les déchets, sur l’agriculture biologique ou sur les transports font, d’années en années, progresser la réflexion des citoyens.
Aujourd’hui, tout le monde reconnaît la nécessité de limiter la consommation des ressources naturelles, que beaucoup croyaient encore infinies il y a quelques décennies. Personne ne nie plus l’impact des activités humaines sur les dérèglements climatiques, y compris les dirigeants des plus grands pays. Pourtant, il y a une distance énorme entre la prise de conscience, plus rapide dans l’opinion que chez les politiques, et les décisions prises. La manière dont le Grenelle de l’environnement a été soigneusement vidé de sa substance en est une belle illustration.
L’agenda 21 de Saint Egrève, dont la reconnaissance nationale a été fêtée récemment en présence du Préfet de l’Isère, s’est fixé des objectifs proches pour mettre en oeuvre concrètement les conditions d’un développement durable, à l’échelle de notre commune.
Penser un développement durable c’est penser ensemble :
1- L’environnement : c’est à la qualité de l’eau, de l’air, de nos paysages que tout le monde pense immédiatement. Mais c’est la partie visible de l’iceberg !
2- L’économie : les choses se compliquent ! Ceux qui détiennent le pouvoir voudraient bien que les écologistes s’occupent de l’environnement, et laissent l’économie aux gens sérieux. Pourtant, c’est bien là que réside l’essentiel du problème. Nos sociétés, dites développées, reposent sur la production croissante et boulimique de biens et de services dont nous voyons qu’elle conduit à une impasse. La crise actuelle illustre la difficulté : elle réduit ces productions de quelques pour cents et tout est désorganisé ! Dans ces conditions, saurons-nous gérer la transition vers une société beaucoup plus sobre dans la consommation d’énergie et de matières premières, comme nous l’imposent les ressources limitées de notre planète ?
3- Le social : c’est une part essentielle de la réponse aux questions colossales que pose notre mode de développement actuel. L’immensité des changements qui nous attendent ne peut être acceptée que dans une société moins inégalitaire, plus solidaire et plus démocratique. Si les contraintes ne sont pas partagées, nous irons vers des conflits de plus en plus graves.
Un véritable développement durable ne peut se faire sans une refonte de notre organisation sociale et économique. « Cessons de changer les pansements ! Pensons le changement ! »
Vos élus du groupe Ecologie, Solidarité et Démocratie, Mathilde Dubesset et Jean-Pierre Moy